Longue de 480 km, la Saône prend sa source à VIOMÉNIL dans les Vosges. C'est le principal affluent du Rhône dans lequel elle se jette à LYON.
Près de la source de la Saône, un panneau réalisé par l'ONF - Atelier de Bourgogne décrit la Saône.
Je présente déjà une photographie de ce panneau et pour en faciliter la lecture, j'en reprends ensuite le texte.
La Saône
Vioménil est situé sur la ligne de partage des eaux. Le Ménamont, point culminant de la
commune avec ses 466 mètres, voit sur son versant nord naître le Madon, affluent de la
Moselle (bassin de la Mer du Nord) et sur son flanc sud sourdre la Saône, au coeur des
Monts Faucilles. La source a fait l'objet d'un aménagement au XIX e siècle. Même si un bloc
de granit symbolise le lieu où apparait la rivière, souvenir d'une époque où l'on croyait que
les Celtes levaient des menhirs, on ne peut pas dire où se situe exactement la source ou son
captage. On ne sait pas non plus ce que les travaux des aménagements ont pu mettre
à jour ...
Après un court passage dans le sud des Vosges, elle coule en Haute Saône à l'est du plateau
de Langres. Le long de son périple de 480 km, elle reçoit les eaux de l'Ognon, du Doubs et
traverse Gray, Auxonne, Chalons-sur-Saône, Tournus et Mâcon. Enfin, la fiancée du Rhône
se jette à Lyon dans le lit de son fougueux compagnon.
Actuellement navigable sur 370 km environ, elle est reliée par des canaux aux autres bassins
Maritimes :
- Mer du Nord via la Moselle, le Rhin
- Océan Atlantique par la Loire
- Manche par la Marne, l'Yonne
Dans l'antiquité, la Saône se dénommait Arar. Elle a généré de nombreuses légendes dont
celle du poisson Klupéa : "L'Arar est un fleuve de la Celtique dont le cours est ainsi nommé
avant sa réunion avec le Rhône (...). Dans ce fleuve, vit un grand poisson appelé par les indigènes
"cloupala". Lorsque la lune croît, il est blanc; lorsqu'elle décroît, il devient entièrement noir.
Lorsqu'il atteint sa taille maximale, il est tué par ses propres arêtes. Dans la source de ce
fleuve, on trouve aussi une pierre semblable à un grain de sel qui agit merveilleusement sur
les fièvres quartes si on l'applique sur le côté gauche du corps lorsque la lune décroît."
(PSEUDO-PLUTARQUE, Des noms, des fleuves et des monts, IV.)
Aujourd'hui, personne ne connaît ce poisson étrange ni cette pierre guérisseuse, car cette
histoire tient plus d'un mythe que de la réalité.
La source de la Saône, à l'image de celle de la Seine, a probablement été vénérée dès la
période gauloise, vu l'importance qu'avait cette rivière dans l'Antiquité en tant que voie
commerciale prolongeant l'axe rhodanien. En effet, axe essentiel de la communication
terrestre et fluviale entre la Méditerranée, la grande métropole lyonnaise et les régions
du limes rhénan, la vallée de la Saône a joué un rôle fondamental dans l'histoire de l'Occident
sous le Haut Empire.
Elle était probablement navigable jusqu'à Corre (Haute Saône). Tar une voie terrestre allant
jusqu'à Portieux (Vosges), les marchandises pouvaient transiter du sud de la Gaule vers
le Nord. Cette voie terrestre passait dans les bois de la commune de Vioménil et traversait
le village d'Escles qui était certainement une halte à mi-chemin entre Corre et Portieux.
Peu après la source de l'autre côté de la route, un lavoir -abreuvoir est alimenté par les eaux de la Saône.
J'ai photographié le lavoir du côté de sa façade arrière. A l'occasion j'y retournerai pour photographier les deux bassins qu'il y a à l'intérieur et l'abreuvoir sur le côté afin de compléter cette publication.
Ci-dessous, la panneau explicatif des fouilles faites en 2015 dans le lit de la Saône en contrebas de ce lavoir.
Pour vous permettre de situer la source de la Saône à Vioménil.
Un site intéressant à consulter :
Carte d'identité de la Saône - Cap sur le Rhone
Le gué est un haut-fond naturel autrefois utilisé par les piétons, les cavaliers, les voitures attelées pour traverser les cours d'eau. Il fut, durant des millénaires, le moyen le plus pratiqu...
https://www.capsurlerhone.fr/thematique/carte-didentite-de-la-saone/