À la découverte du Pont Tatal ou Viaduc de CLAUDON

Dans l'article "Coucher de soleil du 1er janvier 2023 sur DOMPAIRE" publié le 05 janvier 2023, j'évoque le passage avec mon beau-frère par le Pont Tatal sur lequel je prépare un article.
C'est précisément cet article que je vous propose aujourd'hui.

Le Pont Tatal est un viaduc imposant qui permettait le franchissement de la vallée de l'Ourche entre les gares de DARNEY et MONTHUREUX-sur-SAÔNE, par la ligne de chemin de fer qui reliait JUSSEY à ÉPINAL. 

L'Ourche est un affluent de la Saône en rive gauche.

Il franchit également la D5 entre ATTIGNY et CLAUDON.

(Cliquer sur les images de cet article pour les agrandir)

Sur le Schéma extrait du document "Chemins de Fer de l'Est - Carte du réseau de l'Est 1935"_ La Ligne 60 de JUSSEY à  ÉPINAL représentée à la planche 112 de ce document était à double voie. J'en reprends ci-dessous quelques extraits. (Lien en fin d'article pour le document complet)

Schéma des voies et profil en long de la ligne.

Vous pouvez voir la présence des quais ou chantiers militaires dans les gares, d'où l'importance stratégique de la ligne.
Le croquis de profil en long de la ligne indique les portions de voie en palier ou l'inclinaison en mm par m.

Pour vous en faciliter la lecture sur mobile, je reprends ci-dessous le texte explicatif du panneau d'information

"Ce pont colossal (43m de haut, 121m de long) enjambe la vallée de l'Ourche, et peut à juste titre être appelé «ouvrage d'art», à l'instar de quelques-uns qui subsistent encore et qui jalonnaient le parcours de la voie stratégique Épinal-Belfort créée entre 1882 et 1886. Cette voie fut imaginée dès le Second Empire car Épinal n'avait aucune liaison ferroviaire avec le sud-ouest du département et avec les villes de la Haute-Saône. Après 1870, la nécessité économique de cette liaison se double d'une nécessité stratégique, et la ligne Séré de Rivière (la «ligne Maginot» d'avant la guerre de 14) rend urgente l'obligation d'un lien ferroviaire entre les forts d'Epinal et la place forte de Belfort. Cette-voie, commencée en 1882 et achevée en 1886, se révèle alors comme l'une des plus coûteuses de l'époque car les rochers et les vallées de la forêt de Darney sont autant d'obstacles à franchir.

De nombreux ouvriers italiens furent mobilisés par ce chantier. L'utilité de la voie et de ses ouvrages d'art s'atténua après 1918 et son intérêt économique fut jugé insuffisant après 1945. Limitée aux seuls convois de marchandises dans les années soixante, elle fut définitivement fermée en 1973. Ce que nous appelons toujours «Pont Tatal» (origine incertaine) a été construit en 1882 en pierres de grès soigneusement taillées et agencées. Corniches et murets en surplomb supportaient et liaient les rambardes partiellement disparues. La superstructure ferroviaire a été démontée et enlevée depuis 1973."

Sur le document "SNCF Région de l'Est - Carnet de profils et Schémas 1962", la ligne est à voie unique, interrompue entre PASSAVANT et MONTHUREUX-SAÔNE. Le raccordement permettant d'aller directement à ÉPINAL est supprimé, obligeant à rebrousser en gare de DARNIEULLES. De même le raccordement permettant d'aller directement de CULMONT-CHALINDREY à PASSAVANT est supprimé, obligeant à rebrousser en gare de JUSSEY. (Lien en fin d'article pour le document complet)

Pour avoir une meilleure description de l'historique de cette ligne, je vous invite à consulter un article Wikipédia en suivant le lien ci-dessous.

La ligne a été déferrée, il n'y a plus rien sur le pont Tatal depuis 1973. Je quitte la présentation ferroviaire et  passons maintenant aux photographies prises le 31 décembre 2022.

La première est prise depuis la D5 côté ATTIGNY, la deuxième depuis la D5 côté CLAUDON.

• Le saut à l'élastique

Haut de ses 43 mètres au-dessus de la vallée de l'Ourche, le pont Tatal est tout destiné au saut à l'élastique. Deux types de saut sont possibles, le saut à l'élastique classique et le saut à l'élastique avec touché d'eau.
Vous pouvez voir sur la photo ci-dessous le bassin utilisé pour le touché d'eau.

• L'escalade

Le deuxième pilier est utilisé comme mur d'escalade. Vous pouvez voir les prises d'escalade sur le recadrage serré de la première photo.

En face de l'aire de stationnement côté CLAUDON, je remarque un chemin qui permet de rejoindre le pont. La tentation est grande, nous l'empruntons bien que le sol ne soit pas pratique par temps humide comme c'est le cas. Attention aux pierres et aux racines glissantes, je conseille d'être bien chaussé et d'avoir un bâton de marche. 

Une première photo d'ensemble puis en écartant quelques branches, une vue du pont côté CLAUDON. Sur la première photo, vous distinguez l'équipement de saut à l'élastique dont nous nous approchons.

Pour les deux dernières photos, rien que le fait de me coller à la barrière et de tenir l'appareil photo à bout de bras en utilisant l'écran live-view orientable pour le cadrage, me donnerait presque le vertige. J'imagine un saut à l'élastique ...

Du haut des 43 mètres du pont, la vue est impressionnante. Le bassin de toucher d'eau et la plateforme de réception du saut à l'élastiques ne semblent pas très grands.

Peu après le pont Tatal, un pont enjambe la plateforme de l'ancienne ligne de chemin de fer. C'est le pont de la tranchée de la Cabiole qui figure sur l'extrait de carte ci-dessous. Je repère également sur cet extrait de carte, le chemin évoqué précédemment qui permet de rejoindre le pont Tatal depuis la route.

• L'extrémité Nord-Est du pont
• Le balisage des chemins de randonnée réalisé par le Club Vosgien
• 2 vues sur le pont côté Claudon

Et pour terminer une vue sur le pont côté Claudon prise de l'extrémité du Sud-Ouest.

Depuis la publication de cet article, j'ai pu acquérir deux cartes postales anciennes du Pont Tatal, je invite à les visualiser en suivant le lien ci-dessous vers ma publication du 22 janvier 2023

Il est temps de descendre maintenant pour reprendre la voiture en direction de FONTENOY-LE-CHÂTEAU. Un bâton ramassé au sol nous sera bien utile pour ne pas faire de glissade.

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